Van Gogh à Auvers-sur-Oise
Les derniers mois, Musée d’Orsay, Paris
Légende des visuels
 
Van Gogh
Van Gogh
Van Gogh
Van Gogh
Van Gogh
Van Gogh
Van Gogh
Van Gogh
 
Van Gogh
Van Gogh
Van Gogh
Van Gogh
Van Gogh
Van Gogh
Van Gogh
Van Gogh
 
Van Gogh
Van Gogh
Van Gogh
Van Gogh
Van Gogh
Van Gogh
Van Gogh
Van Gogh

Van Gogh

Van Gogh à Auvers-sur-Oise

Organisée conjointement par le Musée Van Gogh d'Amsterdam et le Musée d'Orsay, c'est la première exposition consacrée à ce stade final et pourtant crucial du travail de Van Gogh (1853-1890), aux oeuvres produites durant les deux derniers mois de sa vie, à Auvers-sur-Oise, près de Paris. Nous savons qu'il y séjourna à l'auberge Ravoux où il occupa une très petite chambre (que l'on peut toujours visiter). Il s'y installe le 20 mai 1890. Le 27 juillet, en pleins champs, il se tire une balle de revolver dans la poitrine et meurt le 29, dans sa chambre à l'auberge Ravoux.

Depuis le premier jour, le public est au rendez-vous de cet évènement exceptionnel. Les salles sont bondées. Ce sont 74 tableaux et 33 dessins, parmi lesquels quelques chefs-d'oeuvre d'ores et déjà bien connus comme Le Docteur Paul Gachet, L'église d'Auvers-sur-Oise, ou bien Champ de blé aux corbeaux qui peuvent être admirées.

Mais, outre les oeuvres du Musée d'Orsay, les commissaires de l'exposition Nienke Bakker, conservatrice du Musée Van Gogh d'Amsterdam, où l'exposition a déjà été présentée du mois de mai à septembre dernier, et Emmanuel Coquery, conservateur général du patrimoine, directeur du développement culturel et du musée de la Bibliothèque nationale de France, ont réussi à emprunter des tableaux des musées américains, suisses, et scandinaves, ainsi qu'à des collectionneurs privés. Nous notons qu'aucun (1) tableau en revanche ne provient des riches collections russes.

L'exposition est conçue autour de plusieurs genres : les premiers paysages figurant le village, ceux de la campagne environnante, les portraits, les natures mortes. Des cabinets thématiques viennent contextualiser la vie du peintre. L'un fait le portrait du Dr Gachet un médecin collectionneur et peintre amateur, l'autre montre le village d'Auvers tel qu'il était à l'époque de Van Gogh, un troisième est consacré à sa correspondance. La postérité du peintre et le retentissement de sa mort dans le milieu artistique français et hollandais durant les deux dernières décennies du XXe siècle sont évoqués dans un quatrième cabinet.

Dans la première salle, nous découvrons une Pietà d'après Delacroix, un portrait du Docteur Paul Gachet, répétition d'un premier portrait dans lequel figurent deux romans des frères Goncourt posés sur la table. Le médecin prend une position associée à la mélancolie, pathologie dont il était le spécialiste, et le fameux Autoportrait, illuminé, aux couleurs bleu-vert, collection du Musée d'Orsay.

On ne peut comprendre l'oeuvre des derniers jours de Van Gogh en méconnaissant son itinéraire personnel, son milieu, (fils de pasteur protestant) et son pays, la Hollande. C'est un pays morne, sans relief ou l'espace n'est jamais circonscrit. Vincent y a peint ses hantises. A Paris, au sein de l'atelier Cormon (2). Il révèle son talent de coloriste en "apprenant la couleur dans toute sa richesse". Un camarade d'atelier écrira : "la couleur le rendait fou". Avant d'arriver à Auvers, il a résidé à Arles puis à Saint-Rémy où, contre toute attente, ses troubles bipolaires, sous-jacents depuis sa jeunesse, s'amplifient et deviennent plus fréquents en raison très probablement de sa consommation excessive de vin et d'absinthe. Il continue néanmoins à peindre. La lumière du sud le persuade du bonheur de peindre clair, en plein air. Petit à petit il développe sa recherche formelle. Il souligne les contours de ses formes par un cerne au lieu de les fondre dans la translucidité de l'atmosphère. Quand elle n'entoure pas les formes, elle les dessine en leur donnant de la couleur. Sa touche s'allonge. La gamme chromatique de sa palette s'enrichit. L'harmonie de ses couleurs bleues et vertes monopolise ses toiles et sa vision. Il sent qu'il y a "beaucoup de bien être dans l'air".

L'écrivain Octave Mirbeau (3) écrit :
"Van Gogh a eu, à un degré rare, ce par quoi un homme se différencie d'un autre : le style. Dans une foule de tableaux mêlés les uns aux autres, l'oeil, d'un seul clin, reconnait ceux de Vincent Van Gogh, comme il reconnait ceux de Corot, de Manet, de Degas, de Monet, de Monticelli…."

En 1901, écrivait aussi : "Sa vie fut passionnée et passionnante, sa mort douloureuse et tragique. (…) Et pourtant, à lire les curieuses lettres que publia, naguère, le Mercure de France, il n'est pas d'esprit plus équilibré que le sien."

Avec son frère Théo, il aura une très grande et remarquable correspondance - chef-d'oeuvre en la matière (4) - Nous pouvons y suivre la vie du peintre avec ses doutes, sa mélancolie chronique, ses éclairs de joie dans la réalisation de ses derniers tableaux, et aussi toute l'énergie qu'il déploie dans le renouvellement du vocabulaire de son langage pictural. Mais, sa santé se dégrade. Théo veut lui trouver un lieu et un médecin qui pourrait s'occuper de lui. Camille Pissarro lui recommande alors le docteur Paul Gachet. (5) Il habite près de Paris en bordure de l'Oise. Van Gogh, qui voulait quitter le midi de la France, loue donc une chambre à l'auberge Ravoux d'Auvers-sur-Oise tout près de chez Gachet.

Il se sait diminué, brisé mais va travailler jusqu'à la limite de ses forces physiques et mentales. En six semaines, il peindra une soixantaine de tableaux.
"[…] revenu ici je me suis remis au travail – le pinceau pourtant me tombant presque des mains et – sachant bien ce que je voulais j'ai encore depuis peint trois grandes toiles. Ce sont d'immenses étendues de blés sous des ciels troublés et je ne me suis pas gêné pour chercher à exprimer de la tristesse, de la solitude extrême. Vous verrez cela j'espère sous peu – car j'espère vous les apporter à Paris le plus tôt possible puisque je croirais presque que ces toiles vous diront ce que je ne sais dire en paroles, ce que je vois de sain et de fortifiant dans la campagne."

Louis Van Tilborg, dans son texte du catalogue écrit :
"Toutefois il ne voit pas son emménagement à Auvers comme une véritable solution, mais plutôt comme un soulagement – un fétu de paille auquel s'accrocher pour survivre. Même si le risque de rechute demeure aigu, même s'il redoute que la maladie s'avère chronique, il est prêt à tout pour ne pas tomber dans l'apathie de ses compagnons d'infortune. Il se résout à quitter le Midi et à reprendre sa place dans la société – quelles qu'en soient les conséquences."

De son vivant, en janvier 1890, une seule critique est parue sur la peinture de Van Gogh. Intitulée "Les Isolés, Vincent van Gogh" elle est due à Gabriel-Albert Aurier. (6) Citons deux extraits de cette prose poétique et symboliste.
"Sous des ciels, tantôt taillés dans l'éblouissement des saphirs ou des turquoises, tantôt pétris de je ne sais quels soufres infernaux, chauds, délétères et aveuglants ; sous des ciels pareils à des coulées de métaux et de cristaux en fusion, où, parfois, s'étalent, irradiés, de torrides disques solaires ; sous l'incessant et formidable ruissellement de toutes les lumières possibles ; dans des atmosphères lourdes, flambantes, cuisantes, qui semblent s'exhaler de fantastiques fournaises où se volatiliseraient des ors et des diamants et des gemmes singulières — c'est l'étalement inquiétant, troubleur, d'une étrange nature, à la fois vraiment vraie et quasiment supranaturelle, d'une nature excessive où tout, êtres et choses, ombres et lumières, formes et couleurs, se cabre, se dresse en une volonté rageuse de hurler son essentielle et propre chanson, sur le timbre le plus intense, le plus farouchement suraigu ; ce sont des arbres, tordus ainsi que des géants en bataille, proclamant du geste de leurs noueux bras qui menacent et du tragique envolement de leurs vertes crinières, leur puissance indomptable, l'orgueil de leur musculature, leur sève chaude comme du sang, leur éternel défi à l'ouragan, à la foudre, à la nature méchante ; ce sont des cyprès dressant leurs cauchemardantes silhouettes de flammes, qui seraient noires…»

[…] Et pourtant, qu'on ne s'y trompe pas, Vincent Van Gogh n'est point tant en dehors de sa race. Il a subi les inéluctables lois ataviques. Il est bien et dûment Hollandais, de la sublime lignée de Franz Halz. Et d'abord, en effet, comme tous ses illustres compatriotes, c'est un réaliste, un réaliste dans toute la force du terme. Ars est homo, additus naturæa dit le chancelier Bacon, et M. Émile Zola a défini le naturalisme "la nature vue à travers un tempérament". Or, c'est cet homo additus c'est cet "à travers un tempérament", c'est ce moulage de l'objectif, toujours un, dans des subjectifs, toujours divers, qui compliquent la question, et suppriment la possibilité de tout irréfragable critérium des degrés de sincérité de l'artiste.

Van Gogh avait apprécié ce long texte. Aurier le comparait notamment aux grands peintres flamands et pointait l'ingénuité de sa vision de peintre. Van Gogh lui écrira pour lui dire que dans cet article, il retrouve ses toiles "mais meilleures qu'elles ne sont en réalité, plus riches, plus significatives", dans sa lettre de remerciement au critique. Il accepte peu les éloges. "Lorsque j'y songe que plutôt qu'à moi ce que vous dites reviendrait à d'autres". Sa modestie se heurte à la conscience de la notoriété que cet article lui confère. Il offre ses Cyprès avec deux figures (1889-1890) à Aurier, en gage de reconnaissance. Le tableau aujourd'hui se trouve au Kröller-Müller Museum, à Otterlo. Vincent demande ensuite à son frère Théo d'envoyer l'article à trois marchands.

Après s'être tiré une balle dans la poitrine, Van Gogh est très faible mais sous la surveillance du fils du Dr Gachet il passe néanmoins la nuit à fumer sa pipe. Théo arrivé de Paris dit à son frère : "Essaie de vivre", Vincent lui répond : "La misère ne finira jamais."

Van Gogh offrira au terme de sa vie, huit tableaux à son entourage. Son frère Théo emportera le reste des tableaux après ses funérailles.

Les dernières oeuvres des artistes exercent toujours une fascination singulière. Celles de Van Gogh à Auvers-sur-Oise tout particulièrement, probablement en raison de sa fin tragique. Nous nous interrogeons sur sa dernière production pour comprendre comment elle peut se rattacher à ses premières oeuvres. Van Gogh en 1883, à trente-sept ans, écrit :
"Mon projet n'est pas de me ménager, ni de m'épargner les émotions, les fatigues ; il m'est relativement indifférent de vivre plus longtemps ou moins longtemps ; d'ailleurs, je ne suis pas capable de me gouverner sur le plan physique comme un médecin, par exemple, pourrait raisonnablement le faire."

Rappelons ici, quelques autres destins tragiques : Gérard de Nerval, Edgar Poe, Baudelaire, Lautréamont, Rimbaud, Nietzsche. Comme Van Gogh, "Ils ne sont pas morts de rage, de maladie, de désespoir ou de misère, ils sont morts parce qu'on a voulu les tuer. Et la masse sacro-sainte des cons qui les considéraient comme des trouble-fête a fait bloc à un moment donné contre eux", écrit Artaud, en 1944, dans une lettre, (7) et il poursuit :
"La pensée avec laquelle les écrivains agissent n'agit pas seulement par les mots écrits mais occultement avant et après l'écrit parce que cette pensée est une force qui est dans l'air et dans l'espace en tous temps.» Dans son fameux texte : "Van Gogh le suicidé de la société", Artaud souligne : "Car on ne meurt pas seul, mais toujours devant une espèce d'affreux concile, je veux dire un consortium de bassesses, de récriminations, d'acrimonies. Et on le voit."

Philippe Sollers notait à propos de ce brûlot :
"C'est un texte éblouissant de fraîcheur et de lucidité, incompréhensible de la part d'un homme aussi délabré, probablement le plus beau d'Artaud et qui, comble d'ironie, reçoit à l'époque le prix Sainte-Beuve" (2004, Le Nouvel Observateur).

On peut transposer ce mot suivant d'Artaud à propos des peintres et notamment de Van Gogh.
"En face de la lucidité de Van Gogh qui travaille, la psychiatrie n'est plus qu'un réduit de gorilles eux-mêmes obsédés et persécutés et qui n'ont, pour pallier les plus épouvantables états de l'angoisse et de la suffocation humaines, qu'une ridicule terminologie / digne produit de leurs cerveaux tarés" (…) "Un fou Van Gogh ? Que celui qui a su un jour regarder une face humaine regarde le portrait de Van Gogh par lui-même […] Je ne connais pas un seul psychiatre qui saurait scruter un visage d'homme avec une force aussi écrasante".

En 1901, Mirbeau écrivait : "Sa vie fut passionnée et passionnante, sa mort douloureuse et tragique. (…) Et pourtant, à lire les curieuses lettres que publia, naguère, le Mercure de France, il n'est pas d'esprit plus équilibré que le sien."

Emmanuel Coquery a rassemblé dans un ouvrage, Les dernières lettres (8), écrites à Auvers-sur-Oise et celles qu'il a reçues (entre le 20 mai et le 29 juillet 1890). Elles sont au nombre de vingt-quatre. Six missives n'ont pas été envoyées. Il manque notamment la dernière lettre de Van Gogh à son frère, qu'on a retrouvée sur lui. Durant l'exposition elles sont une manière de se plonger plus intimement dans le contexte des oeuvres peintes par Van Gogh. Ces lettres (9) parues en 1893 joueront un rôle très important dans la notoriété posthume de l'artiste. La préface de Coquery insiste très précisément sur les détails de la vie du peintre et de son entourage. Elle décrit le contexte des premières publications dans le Mercure de France (10), évoque les réactions des protagonistes au moment de la réception de ces lettres, leur destin. Émile Bernard écrivait : "Ses lettres étaient ce qu'il y avait de plus puissant. Après les avoir lues, on ne douterait ni de sa sincérité, ni de son caractère, ni de son originalité ; là on le retrouverait tout, palpitant." (Paris, Vollard, 1911).

Les dernières paroles prononcées par Vincent Van Gogh juste avant de mourir nous disent sa résolution : fermer la porte à la souffrance qui l'assaille durant ses périodes dépressives.

"J'aimerais rentrer maintenant"
 
Patrick Amine & Philippe Albou
Paris, octobre 2023
 
Van Gogh à Auvers-sur-Oise, Les derniers mois 
Du 3 octobre 2023 au 4 février 2024
Musée d’Orsay, Paris
www.musee-orsay.fr

Légende des visuels
 
 
Notes :

1) Voir le catalogue : Van Gogh à Auvers-sur-Oise - Les derniers mois, sous la direction du commissariat de Nienke Bakker, responsable de collection et conservatrice au musée Van Gogh et Emmanuel Coquery, conservateur général, directeur du développement culturel et du musée de la Bibliothèque nationale de France.En collaboration avec Louis van Tilborgh et Teio Meedendorp, directeurs de recherche au musée Van Gogh. Editions Musée d'Orsay et de L'Orangerie, Ed. Hazan, 2023.

2) Fernand Cormon est le pseudonyme du peintre français Ferdinand Anne Piestre, né le 22 décembre 1845 à Paris où il meurt le 20 mars 1924.

3) Octave Mirbeau, né le 16 février 1848 à Trévières et mort le 16 février 1917 à Paris est un écrivain, critique d'art et journaliste reconnu par les avants-gardes littéraires et artistiques.

4) Emmanuel Coquery : Vincent van Gogh, Les dernières lettres, Ed. Hazan, 2023. Les lettres sont tirées de l'édition critique de la correspondance complète déjà citée plus haut (Amsterdam, Van Gogh Museum / La Haye, Arles, Actes Sud, 2009) (on peut voir également l’édition scientifique anglaise en ligne www.vangoghletters.org.)

5) Paul Gachet, né à Lille le 30 juillet 1828 est mort à Auvers-sur-Oise le 9 janvier 1909. C'est un médecin, collectionneur, ami des impressionnistes et peintre amateur.

6) Gabriel-Albert Aurier, né à Châteauroux le 5 mai 1865 est mort à Paris le 5 octobre 1892. Il est écrivain, poète, critique et théoricien de l'art français.

7) Antonin Artaud, né en 1896 à Marseille est mort en 1948, à Ivry-sur-Seine.

* Cette exposition est organisée par l'Établissement public des musées d’Orsay et de l’Orangerie de Paris et le musée Van Gogh d’Amsterdam qui la présentera du 12 mai au 3 septembre 2023, pour marquer son 50e anniversaire. Elle est consacrée exclusivement aux dernières œuvres de Van Gogh. Une première. En deux mois, le peintre produit 74 tableaux et 33 dessins.

** Octave Mirbeau écrivait : "Van Gogh a eu, à un degré rare, ce par quoi un homme se différencie d'un autre : le style. Dans une foule de tableaux mêlés les uns aux autres, l'œil, d'un seul clin, reconnait ceux de Vincent Van Gogh, comme il reconnait ceux de Corot, de Manet, de Degas, de Monet, de Monticelli (…)." En 1901, Mirbeau écrivait : "Sa vie fut passionnée et passionnante, sa mort douloureuse et tragique. (…) Et pourtant, à lire les curieuses lettres que publia, naguère, le Mercure de France, il n’est pas d’esprit plus équilibré que le sien."

*** G.A. Aurier écrivait encore : "Et pourtant, qu'on ne s'y trompe pas, Vincent Van Gogh n'est point tant en dehors de sa race. Il a subi les inéluctables lois ataviques. Il est bien et dûment Hollandais, de la sublime lignée de Franz Hals. Et d'abord, en effet, comme tous ses illustres compatriotes, c'est un réaliste, un réaliste dans toute la force du terme. Ars est homo,  additus naturæa dit le chancelier Bacon, et M. Émile Zola a défini le naturalisme "la nature vue à travers un tempérament". Or, c'est cet homo additus c'est cet "à travers un tempérament", c'est ce moulage de l'objectif, toujours un, dans des subjectifs, toujours divers, qui compliquent 1a question, et suppriment la possibilité de tout irréfragable critérium des degrés de sincérité de l'artiste."
 

Lettres de Van Gogh par Emile Bernard

accueil     vos réactions     haut de page     retour