Gilles Aillaud
Animal politique, Centre Pompidou, Paris
 
Gilles Aillaud
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Gilles Aillaud

"La seule question qui vaille est celle à laquelle on ne peut pas répondre.
Les bêtes nous indiquent la possibilité de ne pas la poser.
L'expression est ce que nous avons trouvé de mieux pour ne pas la résoudre sans l'étouffer.
Par la peinture, par le poème, nous la restituons dans son malheur".
Nicolas Pesquès, Dans le mauve à l'aplomb des corbeaux.
(in Chères images, Peinture et écriture chez Gilles Aillaud, Ed. L’Atelier contemporain, 2023)
 
 
La peinture de Gilles Aillaud (1928-2005) est d'une certaine manière caractérisée par la représentation des animaux. Cette thématique était pour lui un geste philosophique. Relation à la nature, voyage en Afrique, au Kenya (notons ses fameux dessins de : D'après nature, l'Encyclopédie de tous les animaux, y compris les minéraux - 1988 & 2000, 4 tomes, Ed. Franck Bordas). *

Il avait ce mot pour exprimer son attitude spirituelle : "ce qu'il fut comme animal, pour le connaître par ses goûts, son talent, sa figure, sa vitesse, ses penchants, son odeur - mais comme homme, rien." Ces mots sont tirés de sa Mise au point, de 1994. "L'activité intellectuelle serait l'animalité de l'homme. Plus que son corps, ce serait sa capacité de penser qui le rendrait animal." (1) Le peintre représentait dans l'ensemble de ses tableaux des animaux enfermés. Vont-ils s'échapper à un moment donné ? Vont-ils passer à travers les barreaux de leur cage ? L'espace qui est circonscrit dans la peinture doit être appréhendé de deux côtés, par le regardeur et par l'animal enfermé qui tend vers un autre lieu… C'est une scène singulière et inquiétante.

Gilles Aillaud a beaucoup écrit, poèmes, pièces de théâtre et essais divers sur la peinture ; il fut aussi un scénographe remarqué (il a collaboré avec Klaus Michael Grüber). Il a réalisé des toiles politiques (en 1968) et des tableaux collectifs avec Arroyo, Recalcati, Lucio Fanti, Fabio Rieti et Nicky Rieti, non sans humour. L'œuvre intitulée : Une Passion dans le désert – titre d'une nouvelle de Balzac singulière et étonnante - composée de 13 toiles, constitue un choc pictural dans le champ artistique, en 1965. Il récidivera avec Arroyo et Recalcati pour l'œuvre Vivre ou laisser mourir ou la Fin tragique de Marcel Duchamp (qui dégringole d'un escalier…) Ce sont 8 toiles qui exécutent symboliquement par l'image l'inventeur du ready-made et de sa démarche conceptuelle. Plus tard, il fit parti du groupe d'artistes initié par Gérald Gassiot-Talabot (ce dernier écrivit le texte générique) qui donna lieu à l'exposition au musée d'art moderne de la Ville de Paris, en 1964 - intitulée : Les mythologies quotidiennes (2). On y reviendra. Et notamment sur deux publications : les écrits de Gilles Aillaud et le livre de Nicolas Pesquès, Chères images… Parus aux mêmes éditions de L'Atelier contemporain (3).

Gilles Aillaud entreprend dans un premier temps des études de philosophie avant de se consacrer à la peinture, en 1949. Il peint alors des animaux, des animaux enfermés dans des cages, des verrières, des bassins, des piscines ou derrière des grilles de zoos. Un bestiaire précis. Car l'artiste aime tout simplement les animaux, dira-t-il, un jour. Mais ce réalisme qui apparaît presque d'une manière anodine dans les tableaux, ne pose-t-il pas certaines questions sur notre rapport à la nature et à l'animalité, dans ces années-là. (On verra un tableau d'Aillaud qui provient du musée Buffon). Ce corpus animalier nous permet d'avoir un autre regard sur les choses, sur le geste du peintre, sur sa vision des éléments. Aillaud avait manifestement analysé les crises dans l'art de son époque et les crises sociales historiques.

Au Centre Pompidou, ce sont 37 tableaux représentant des animaux, et deux toiles à caractère politique, l'une : Phan Thoan, "La petite maquisarde", Nguyễn Thị Kim Lai et William Andrew Robinson, 20 septembre 1965. (Aillaud s'inspire pour le tableau de la vietnamienne : d'une photographie de propagande illustrant la capture d'un pilote d'hélicoptère américain par une combattante vietnamienne (ill. 13 du catalogue). Le tableau réinterprète la photographie originale, substituant à son arrière-plan de jungle luxuriante, un paysage de rizières dans lequel s'affairent des paysans.) Puis, il y a les portraits de deux mineurs : Réalité quotidienne des travailleurs de la mine (Fouquières-lès-Lens) n°6, 1971. Dans le catalogue, on retrouvera d'autres tableaux de la première époque de l'artiste en collaboration avec ses amis artistes. Voir aussi notre film vidéo sur l'exposition (jointe sur la page du magazine.)

Quand Gilles Aillaud écrit sur Vermeer, il parlera de "tact" du peintre et de la délicatesse des objets qu'il montre et qu'il fait sentir dans ses tableaux. Quant aux animaux dans sa peinture, il disait qu'il ne fallait pas y voir du symbolisme. Sa peinture est une poétique. Jean-Christophe Bailly évoque les différents voyages effectués par Aillaud : "L'on pourrait […] parler sans trop d'arbitraire de deux périodes, celle des zoos, et celle des animaux libres, vaquant dans leurs paysages. La première […] se caractérise dans l'ensemble par un rendu plutôt lisse où le contour ne glisse pas sur lui-même, la seconde "aquarellise" le tableau en y faisant entrer beaucoup d'espace et en donnant au flux pictural une autonomie plus grande, avec des effets de souffles, de gommages, avec des masses d'air qui se dispersent et se répandent en ajoutant la surface". Ce mot se rapporte au voyage au Kenya, où Aillaud dessine les animaux dans leur territoire, dans le paysage, la savane, qui s'offre à lui. "Lions. Ils ne vivent qu'un seul jour, un long jour rempli de nuits sanglantes et de siestes aveuglantes." Les éléphants : Sans préférence pour une forme plutôt que pour une autre, indifférente aux intempéries qui ne modifient que le paysage, ils se retrouvent sur le fond, indépendamment des apparences, dévastant quand il faut, sans atermoiement." Extraits de textes de G. Aillaud. Alain Roger, dans Court traité du paysage (Folio n°625), rappelle très justement : "qu'un paysage n'est jamais réductible à sa réalité physique — les géosystèmes des géographes, les écosystèmes des écologues, etc. —, que la transformation d'un pays en paysage suppose toujours une métamorphose, une métaphysique, entendue au sens dynamique. En d'autres termes, le paysage n'est jamais naturel, mais toujours "surnaturel". Un ensemble de ses dessins (184) réalisés au Kenya lors de son voyage dans les années 1988, 1989 et 2000, sont aussi présentés (3). Chaque animal est comme portraituré. Ils dégagent une sublime énergie. Ils sont issus des quatre volumes de dessins que peu de personne ont pu voir, car rarement montrés ; et ont été vendus comme livre d'artiste. Seuls quelques amateurs et collectionneurs ont pu en acquérir ou les voir dans certaines collections muséales (au musée Buffon par exemple). Ici les lions en cage se reposent, derrière leurs barreaux. Le tableau superbe du lac Kakuru avec les oiseaux vous enrobe et vous plonge dans une étendue magnifique (200, 3 x 452 cm). Les otaries, les rhinocéros se reposent, les girafes dans un lumière jaune-soleil, l'éléphant et les clous, en cage, l'hippopotame reste consigné dans son enclos. La mangouste apparait sur fond rouge. Dans l'Intérieur vert, sortant de l'eau sous le nez du spectateur, la grande tête d'un phoque. Pourquoi tous ces animaux ? Gilles Aillaud répondait alors : "parce que je les aime". Très jeune, il remplissait des carnets de dessins d'animaux au Jardin des plantes, on peut en voir deux dans une vitrine. Il est fasciné par les ours, les antilopes ou les orangs-outangs. Il restera fidèle à cette iconographie animalière. Plus tard, ce sujet s'impose dans ses tableaux. L'enfermement répond sans doute aux interrogations philosophiques d'Aillaud. Après des expositions aux salons de la jeune peinture, il exposera à la galerie Niepce en solo , en 1952. Colette Audry, (dans son ouvrage : Gilles Aillaud. Peintures, cat. expo. Paris, Galerie Claude Levin, 1963), décèlera dans ces œuvres un parti pris d'effacement, une défiance à l'endroit des facilités de la main. "Scènes de zoo, scènes de strip-tease, beaucoup de ces toiles présentent le spectacle d'un spectacle." On perçoit déjà son attrait pour le théâtre et la scénographie.

Les quatre volumes des lithographies de L'encyclopédie et les divers dessins qu'il réalisera, sont des moments de chefs-d'œuvre. "l'animal est comme un pays, il ne se déplace pas hors de chez lui", écrit-il, dans Le Bleu foncé du matin (Ed. Christian Bourgois, 1987). Le texte de J.-C. Bailly écrit pour le catalogue est remarquable, notamment sur les voyages d'Aillaud, sur la nature sensible et stylistique qui forme la vision de l'artiste. Tous les éléments captés par l'artiste se fondent dans sa peinture et dans ses dessins. Ils sont comme "infusés" en lui. Tout bourdonne. Comme dans cette nappe horizontale où ciel, eau, flamants et oiseaux du lac Nakuru se superposent à l'infini. Vibration de l'air. On pourrait rapprocher ce mot de Matisse (dans ses écrits sur l'art) : "Le dessin remplit la page sans marge, ce qui éclaircit encore la feuille, car le dessin n'est pas, comme généralement, massé vers le centre mais rayonne sur toute la feuille.", en écho à l'effet produit par l'espace composé par Gilles Aillaud dans ses dessins où animaux et paysages forment une magnifique osmose (voir ses chevaux). Gilles Aillaud est un peintre à redécouvrir. Les jeunes générations devraient s'y intéresser pleinement et lire aussi ses très beaux textes, poèmes et essais. Gilles Aillaud a senti tous les éléments de son univers avant de les traduire dans sa peinture avec une intensité sans pareille.
 
Patrick Amine
Paris, octobre 2023
 
Gilles Aillaud, Animal politique
Centre Pompidou-Paris - 4 octobre 2023 - 26 janvier 2024
www.centrepompidou.fr

Gilles Aillaud

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Notes Générales :

Gilles Aillaud, Animal politique - Centre Pompidou-Paris - 4 octobre 2023 - 26 janvier 2024
Commissaire de l'exposition et catalogue sous la direction de Didier Ottinger.

(1)Gilles Aillaud, Pierre entourée de chutes - Écrits et entretiens sur la peinture, la politique et le théâtre, 1953-1998, Gilles Aillaud. Édition établie et présentée par Clément Layet. Une préface remarquable. Ed. L'Atelier contemporain/ Editions Loevenbruck, 605 p. nov. 2022. Sont réunis dans la première partie de cet ouvrage tous les articles politiques de Gilles Aillaud, ses essais philosophiques, ses écrits de catalogue, un choix de poèmes et de proses poétiques concernant l'art, ainsi que la transcription de trois manuscrits inédits et deux essais traduits pour la première fois en français. La seconde partie réunit d'abord les entretiens les plus importants dans lesquels Gilles Aillaud aborde son travail de peintre et de décorateur de théâtre. On trouvera notamment un entretien avec Jean Clair très "pétillant".
Robert Bonaccorsi, La Bataille du riz de Gilles Aillaud et la "Salle rouge pour le Vietnam. Itinéraire d'un tableau singulier, 192 p. Ed. Loevenbruck, Paris 2023. Préface aux écrits de G. Aillaud, extrait : "Pierre Restany s'approprie le terme de "nouveau réalisme" que des peintres communistes avaient employé après la guerre, pour intituler plusieurs expositions d'artistes dont il estime qu'ils perçoivent et expriment les nouveaux aspects de la société (Arman, Dufrêne, Hains, Klein, Spoerri, Saint-Phalle, Tinguely, Villeglé)." Clément Layet.

* La librairie Métamorphoses (17 rue Jacob,Paris 6°) présente la première rétrospective, dont le titre donné est : Le serval et la tortue, de l'œuvre gravé du peintre, dessinateur et poète Gilles Aillaud. Il s'agit d'une occasion unique d'admirer l'intégralité des estampes, lithographies et sérigraphies, réalisées par Gilles Aillaud, et proposées à la vente. Mais on verra notamment des paysages : l'Afrique, les côtes du Finistère, la Grèce (il séjourna plusieurs fois à Skyros). Il y a également les affiches, dont celles réalisées pour le tournoi de Roland-Garros. Photos de : Franck Bordas, Gilles Aillaud et Jean-Christophe Bailly sur la ligne de l'équateur à Meru, Kenya, 1988. Gilles Aillaud au lac Nakuru, Kenya, 1989. ©Ianna Andréadis & avec l'aimable autorisation de la Librairie Métamorphoses, Paris où se déroule l'exposition : Le serval et la tortue où est présentée l'intégralité de l'œuvre gravée de Gilles Aillaud. Du 28/09 au 19/11/23.
 

Gilles Aillaud

 
** "Ni l'art, ni la culture ne sont des ornements de l'oisiveté : ce sont des conquêtes acharnées de l'homme pour dresser, en face du monde réel, un monde qui n'appartienne qu'à l'homme". in André Parinaud, "André Malraux répond à dix questions sur la psychologie de l'art", Arts, 29 sept. - 5 oct. 1965

(2) Gérald Gassiot-Talabot : Mythologies quotidiennes en 1964, La Figuration narrative dans l'art contemporain en 1965, Bande dessinée et figuration narrative en 1967, Mythologies quotidiennes 2 en 1977 et Tendances de l'art en France 2 en 1979.

(3) Nicolas Pesquès, Chères images - Peinture et écriture chez Gilles Aillaud, Ed. L'Atelier contemporain, 192 p. 15 sept. 2023. L'exergue est tiré du même livre. Dans le mauve à l'aplomb des corbeaux est le titre d'un chapitre de cet ouvrage qui décrit un tableau de Gilles Aillaud de 1978, intitulé : "Corbeaux ou Hagia Niki avec corbeaux", (Hagia Niki signifie Sainte Victoire en grec). L’auteur avait publié : Sans peinture, en 2017, un très beau recueil de textes sur des peintres.

(4) Réalisée entre 1988 et 2000, par Gilles Aillaud sur les presses de Franck Bordas et avec le concours de nombreux auteurs, l'Encyclopédie de tous les animaux, y compris les minéraux a constitué une aventure artistique et éditoriale exceptionnelle à laquelle ce livre veut rendre hommage. Répartie en quatre tomes comprenant en tout 194 lithographies, elle apparaît aujourd'hui, dans sa sobriété et dans son invention, comme le cœur même de l'œuvre de Gilles Aillaud : à ce labyrinthe du monde animal où le peintre disait vouloir retourner, l'Encyclopédie est la meilleure introduction. Typé ou saisi sur le vif chaque animal, du lamantin au gnou en passant par le lion, la girafe, l'âne ou l'effraie, y est l'indication, toujours précise, d'une direction prise par le vivant et c'est de là, qu'à travers le blanc du papier, il nous regarde. Reproduisant 82 lithographies et un choix significatif des textes qui les accompagnaient, le présent livre comprend aussi des textes de Jean-Christophe Bailly, Franck Bordas et Hanns Zischler qui retracent la genèse de cette Encyclopédie singulière, de l'idée initiale à la réalisation de chaque tome. Des photographies de Lanna Andréadis, prises pendant le séjour au Kenya au cours duquel fut réalisé le tome II, viennent compléter cet ensemble. Etc.


Notes historiques :

• La Figuration narrative n'a jamais été un mouvement proclamé comme tel. Elle est née de l'action du critique d'art Gérald Gassiot-Talabot et des peintres Bernard Rancillac et Hervé Télémaque qui, en juillet 1964, organisent ensemble au Musée d'art moderne de la Ville de Paris l'exposition : Mythologies quotidiennes. Au moment même où le Pop Art triomphe à la Biennale de Venise (avec le Grand Prix de peinture attribué en juin 1964 à Rauschenberg) et s'impose en Europe, l'exposition Mythologies quotidiennes réunit 34 artistes dont Arroyo, Bertholo, Bertini, Fahlström, Klasen, Monory, Rancillac, Recalcati, Saul, Télémaque, Voss…) qui, comme leurs homologues américains, placent la société contemporaine et ses images au cœur de leurs œuvres.
• Quelques mois plus tard, le Salon de la Jeune Peinture est bouleversé par l'arrivée en force de jeunes peintres (Aillaud, Arroyo, Cueco, Recalcati, Tisserand…) qui se fixent l'objectif de faire à nouveau de l'art un outil de transformation sociale.

Rancillac parlait d'un autre groupe : groupe lié au Salon de la jeune peinture avec Arroyo ou Aillaud. Rancillac, interview dans Le Monde (avril 2008), Quand les membres de la Jeune peinture se réunissaient, c'était pour parler politique, pas pour parler d'art. Il était dit : "Si vous peignez un combattant vietnamien, il doit sourire. Car il sait qu'il va gagner ! "Aillaud disait que le style était l'ennemi. Le style, c'est la bourgeoisie. Celui qui veut un style veut se faire remarquer au détriment des autres, vendre, etc. Ils ont fini par en avoir tout de même. Aillaud, à force de peindre comme une grand-mère, comme il disait, en a fait un style."

Note sur Nicolas Pesquès : "Comme tout le monde, j'ai regardé des tableaux avant de savoir lire et écrire. J'ai toujours regardé les couleurs, longtemps, incompréhensiblement. Je ne suis pas devenu peintre. Plus tard, j'ai commencé à écrire. J'ai voulu reprendre ces plongées, poursuivre ces tableaux, courir après l'effet qu'ils me faisaient. Écrire pour encaisser la peinture, en retourner l'impact, en vivre les conséquences. Presque toujours de mon propre chef, j'ai essayé de savoir ce que ces œuvres voulaient, et me voulaient, comment elles portaient mes couleurs en emportant leur désir. Réunir ces textes c'est l'occasion de faire le point sur ces chemins d'art. C'est aller voir comment écrire et peindre se croisent, se quittent, s'accompagnent. Comment chacun sépare pour agir côte à côte, mais regarder le monde ensemble. Observer dans les corps le renvoi des effets au fin fond de leurs sources, et vers où ils engagent. Ce faisant, c'est, d'une même main, ajouter un pan à l'aventure des Juliau puisqu'au fond regarder un paysage ou des tableaux, c'est la même opération."

La face nord de Juliau paraîtra chez Flammarion en 2024. La question de l'image sera centrale, comme dans ses écrits sur Gilles Aillaud.
 

Gilles Aillaud

 
Gilles Aillaud au Kenya (© ianna_andreadis).
Cette photo a été prise au lac Nakuru, Kenya, Gilles Aillaud dessinant, elle a servi à la création du tableau intitulé : Les Oiseaux du lac Nakuru, 1990. Huile sur toile (200,3 x 452, cm) qui figure dans l'exposition.
 

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